Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Héros sans emplois
7 février 2007

La sociabilisation des nouveaux

       

07/02

        Pour le moment je poste ça avant d'oublier, ça fera toujours quelques lignes à se mettre sous la dent si par le plus grand des hasards je ne prenais pas le temps de raconter la suite ce soir.

        Par ailleurs, j'ai maintenant des photos pour agrémenter le tout, aucune n'est de moi, elles ont été prises par Dragos, mais il a quelque talent dans ce domaine, donc moyennant quelques valises de billets échangées en sous main, je le publie ici. ( le grand mot ! )


__________
_______

        Après cette petite parenthèse « partiels » je reprend... En somme je m'étais arrêté l'introduction ... Fin des vacances, présentation de l'Insa... Il faut aussi que je reprenne l'arrivée puisque je l'ai supprimée.

 

        Bon, on va se poser à villeurbanne le 14 septembre, vers 9h30 du matin, c'est ce jour là que j'étais convié pour m'inscrire et remplir les formalités de rentrée. La veille, dans la continuité de la semaine précédente, j'avais dormi chez ma soeur, et ma mère nous avait rejoins pour assister à mon emménagement. Jeanne aussi était arrivée sur Lyon, et elle aussi avait dormi chez ma soeur la veille, on se connaissait suffisamment pour partager le clic clac bleu électrique de ma soeur sans ambiguïtés. D'ailleurs on était tous les deux assez énergiques ce soir précédent la rentrée, enthousiastes et peut être un peu défiants. Le tram nous a lâchés à l'arrêt « croix luiset » bien évidement, comme je l'ai dit, cet arrêt était promis à un bel avenir, il deviendrait par la suite le point de départ des sorties dans lyon, autant que celui de mes visites chez ma soeur, chez mes amis avignonnais, et de nombreux trajets vers le beurk, à deux arrêts de là, les jours de fainéantise. Ce matin là nous charrions des dizaines de kilos d'habits, ustensiles de cuisine et accessoires divers en vue de l'emménagement immédiatement après la rentrée administrative. Nous avons été assez surpris à l'entrée dans le hall du bâtiment du premier cycle, d'être à peu près les seuls aussi chargés. Personne dans la file d'attente préliminaire ne croulait sous les sacs et valises comme nous, à croire que nous étions les deux seuls à emménager ici. Je ne sais toujours pas quelle était la stratégie des autres nouveaux entrants pour faire le moins de trajets possibles entre leur point de chute et leur chambre, mais on nous a regardé comme deux saint-bernard au milieu d'un défilé de caniches lorsqu'on a du se défaire de nos sacs en plein milieu du couloir pour pouvoir accéder aux méandres des bureaux d'admission. Nous ça nous faisait rire. Après une longue heure j'étais l'heureux propriétaire d'une toute nouvelle carte d'étudiant, d'un bail signé par moi même, et de moultes papiers plus ou moins utiles.

 

        Par chance pour nos vertèbres déjà fort malmenées, les résidences précédemment évoquées se trouvent à un jet de pierre des bâtiments qui abritaient la « chaîne d'admission » , et Jeanne souffrit beaucoup d'apprendre que le 4 devant le numéro de sa chambre signifiait « 4eme étage », quoique l'ascenseur la soulagea grandement. Pour ma part flanqué de ma môman, je traversai les rails du tram pour me rendre à ma résidence ( la B, Jeanne est dans la A ) et gagnai le deuxième étage pour enfin découvrir mon antre.

 

        A l'ouverture de la porte nous eûmes la surprise de constater qu'elle était déjà l'antre de quelqu'un d'autre, et que la présence inconnue n'était pas du tout discrète. Au début de l'année, les chambres sont  organisées de manière symétriques, les deux lits de part et d'autre de la porte d'entrée, les deux bureaux cote à cote face à la fenêtre, sur le mur opposé, et ... et c'est tout car après tout un étudiant n'a pas besoin de grand chose d'autre... du moins rien que l'école ne pusse lui fournir. Je n'ai pas mentionné la mini salle de bain et la petite cuisine mais elle n'ont rien de remarquable et sont organisées de façon assez inamovible étant donné que les murs ne sont pas en papier. L'organisation que je viens de décrire paraît assez froide, et totalement impersonnelle lorsqu'on emménage, mais elle pare aux futures dissentions entre deux colocataires qui ne s'aimeraient pas puisqu'elle accorde un minimum d'espace privé. La moitié droite appartient à l'un, la moitié gauche à l'autre, et au pire, à défaut de faire chambre à part, les deux malheureux qui se provoquent mutuellement des réactions urticantes peuvent toujours, à défaut de faire chambre à part, respecter à la lettre la séparation de l'espace. Quoique dans les faits, comme on le verra, rien ou presque ne reste en l'état.

 

        La chambre 216 n'était donc pas vide, et en passant le pas de porte, il nous était impossible de l'ignorer. L'atmosphère sentait la lessive et l'humidité, des couettes, caleçons, pantalons, chemises pendaient du plafond, et les deux lits étaient couvert de toutes sortes d'objets, allant du sèche cheveu à l'attirail du parfait geek. (  L'attirail du parfait geek se résume à un ordinateur, un casque et un disque dur externe, mais l'équipement du colocataire inconnu dépassait la moyenne puisqu'on pouvait aussi trouver un pda et d'autres gadgets technologiques éparpillés un peu partout. Toujours est-il que l'un des deux lits était MON lit, et qu'il nous était très difficile de déterminer lequel des deux me revenait puisque les deux paraissaient également recouverts. On trouva tout de même un indice décisif sur l'un d'eux : une couette. Fort de ce renseignement nous nous mîmes à déblayer le second et à y déballer mes affaires. Dans le même temps ma mère maugréait contre l' »autre » qui non seulement n'avait pas la politesse de débarrasser ma partie de la chambre, mais en plus l'avait laissée sale, et pour finir possédait quatre enceintes de la taille d'un labrador. Les enceintes l'effrayaient particulièrement, elle craignait que l'animal n'organise des rave parties dans la chambre. Il n'en fut rien, je le précise tout de suite, deux des quatre baffles ne lui appartenant pas, elles prirent la route pour une autre résidence quelques semaines plus tard. Les gromelleux maternels se transformèrent presque en crise d'hystérie lorsqu'elle pénétra dans la salle de bain. Quoiqu'on ne peut pas vraiment dire qu'on « entre » dans notre salle de bain, puisqu'on touche le lavabo avant même que nos talons aient dépassé l'encadrement de la porte. J'exagère à peine. Pour l'anecdote, nous parviendrons plus tard à faire une bataille d'eau à trois dans ce réduis ... porte fermée. Mais à 19 ans, rien n'est impossible. Les sanitaires étaient dans un état assez pitoyable, et la plaque de cuisson ainsi que les murs de la cuisine innocentaient presque le premier occupant tant il paraissait impossible qu'il ait sagouiné l'espace aussi rapidement. De fait, il était innocent, il avait emménagé quatre jours plus tôt et trouvé la chambre en l'état. Le service de nettoyage avant tout simplement oublié de la récurer en juin. Evidemment, môman se fit un devoir de pallier à ce manque criant d'hygiène dans la seconde, si bien qu'une demie heure à peine après notre arrivée, lorsque Dragos entra, tout était rutilant ou presque.

 

        Dragos ( prononcer Dlââgosh ) est le prénom de mon « coturne » ( c'est un terme très apprécié à l'Insa, et qui s'est ancré assez profondément dans mon vocabulaire, bien malgré moi ) se présenta très poliment comme « Dragosh Constantine», Roumain de son état, et enchanté de faire notre connaissance. Nous fûmes assez abasourdis par l'attitude du bonhomme étant donné l'état des lieux nous nous attendions à voir débarquer un stéréotype du clubber, italien très certainement, et certainement très mal élevé. Il finit de nous assommer en s'excusant de la présence es enceintes dans ma partie de la chambre et s'enquerrant de savoir si la musique classique me dérangeait lorsque je travaillais. Comme je le connais aujourd'hui je suis certain qu'il s'est présenté de cette manière pour passer sciemment pour un étudiant modèle, et je l'en remercie, ça calma les inquiétudes de ma mère presque instantanément. Il repartit en vitesse, il avait d'autres choses « urgentes » à faire, mais à son retour il remettrai de l'ordre, qu'on l'excuse encore, il espérait me trouver là ce soir pour faire connaissance. Le spécimen s'annonçait des plus curieux, j'étais ravi.

Publicité
Commentaires
M
Je lis je lis toujours !<br /> <br /> Mais tout ça je crois que je le connais déjà :)<br /> <br /> La suite !<br /> <br /> Y'aura des scènes de combat ?
S
Dlaâââgosh !<br /> Quand vas-tu chez Dlaââgosh à propos ? Toi bientôt fin connaisseur de l'€urope de l'Est !!<br /> <br /> (j'aime bien le "une Noix" :) ! c'est meeeugnoon !)
Archives
Publicité
Publicité